11 choses à faire et à voir sur la côte Amalfitaine et 1 chose à ne pas faire

Alexia
Que faire et voir sur la côte Amalfitaine ?

La plus belle portion de côte d’Italie ; selon beaucoup, même la plus belle d’Europe. Nous sommes en Campanie, dans la province de Salerne pour être précis, au sud de la péninsule sorrentine. Le littoral d’Amalfi s’étend le long de la route nationale 163 panoramique. Cinquante kilomètres de virages en épingle à cheveux et de falaises abruptes surplombant la mer dans lesquels se succèdent des lieux fabuleux tels que Positano, Amalfi, Ravello et Vietri. Ces villes, ainsi que Sorrento, sont la destination d’un tourisme international depuis le XIXe siècle, principalement anglo-saxon. Ce détail a eu une influence considérable sur la mentalité de la population, qui est différente par son tempérament, et en partie aussi par sa culture, du reste de la région. Avec le tourisme, la vocation agricole et maritime se poursuit. Aujourd’hui encore, la production de citron et l’industrie de la conserve liée à la transformation du poisson sont deux secteurs économiquement importants. Il en va de même pour l’artisanat : la tradition textile de Positano et la tradition céramique de Vietri sont célèbres dans le monde entier et emploient de nombreuses personnes dans la région. Nous vous présentons ci-dessous les principales attractions de la côte amalfitaine, placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1997. Bonne lecture !

Comment se rendre sur la côte Amalfitaine ?

Se rendre sur la côte amalfitaine par voie terrestre n’est pas toujours la meilleure idée. Pendant la mi/haute saison, le risque de trafic est très élevé. Il est plus pratique de l’atteindre par la mer, car elle est bien reliée aux ports de Salerne (que l’on peut également rejoindre par des trains à grande vitesse) et de Sorrente (que l’on peut rejoindre de Naples par le train Circumvesuviana).

 

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Salerno Ferries ➜ Côte Amalfitaine

 

Ferries Sorrento ➜ Côte amalfitaine

 

Capri Ferries ➜ Côte amalfitaine

 

1 – Positano

En termes de notoriété et de popularité, Positano, en Campanie, n’est dépassée que par Capri. Il s’agit donc d’une station touristique internationale, très fréquentée pendant les mois d’été. Au printemps et en automne, cependant, Positano se montre sous son meilleur jour. Bien sûr, ce n’est plus un village d’humbles pêcheurs comme autrefois, mais il reste extraordinairement fascinant, surtout aux yeux de ceux qui le visitent pour la première fois. La caractéristique la plus frappante, en fait, est son développement vertical prédominant. Les maisons sont accrochées les unes aux autres, presque accrochées à la roche qui descend doucement vers la mer. Flâner dans ses rues étroites pleines de boutiques et de magasins (Positano est mondialement connue pour ses vêtements et ses sandales faits main) est une expérience vraiment enrichissante. L’église de Santa Maria Assunta, avec sa coupole imposante, située au centre de la ville, mérite également d’être vue. Il y a deux plages : Spiaggia Grande, au pied de la ville, et Spiaggia del Fornillo, à quelques minutes de marche du quai des hydroptères. En bref, que ce soit pour quelques heures ou pour quelques jours, Positano mérite une visite au moins une fois dans sa vie. A voir absolument !

 

2 – Praiano

À moins de dix kilomètres de Positano, Praiano est la solution idéale pour ceux qui souhaitent passer des vacances sur la côte amalfitaine en toute détente et tranquillité. Le village, qui compte un peu plus de 2000 habitants, est divisé en deux hameaux : Vettica, la partie supérieure, et Marina di Praiano, près de la mer. Il y a également deux plages : Gavitella et Marina di Priaia. Malgré leur petite taille, ce sont des plages exclusives et bien équipées, avec des restaurants spécialisés dans la cuisine des fruits de mer de la Campanie. Panoramas et couchers de soleil complètent l’idylle. Praiano, en effet, est célèbre pour ses larges vues et ses couchers de soleil enflammés, avec presque toujours Capri bien visible en arrière-plan (voir photo). Les couchers de soleil, en particulier, font de cet endroit un lieu idéal pour un week-end romantique avec un juste équilibre entre intimité et vie sociale (Praiano est à mi-chemin entre Positano et Amalfi). À ne pas manquer !

 

3 – Furore

Immédiatement après Praiano se trouve le fjord de Furore, une étape incontournable d’un séjour sur la côte amalfitaine. Il s’agit d’un étroit bras de mer, creusé par le travail incessant du torrent Schiato provenant des monts Lattari. Le fjord, aujourd’hui connu sous le nom de Marina di Furore, représente la partie touristique du village. Le village actuel, quant à lui, se trouve à 600 mètres au-dessus du niveau de la mer et peut être atteint par un certain nombre de chemins escarpés qui mènent de la côte vers l’intérieur des terres. En réalité, il est impropre de parler de village, car l’une des caractéristiques de Furore est l’absence d’un véritable centre habité. Les maisons et les églises de cette petite municipalité sont éparpillées ici et là, suivant pour la plupart les contours du terrain. Inévitablement, la route nationale 163 a mis en valeur la marina en sacrifiant la partie intérieure. En fait, si vous empruntez cette route, vous vous approcherez d’un pont (à environ 30 mètres au-dessus du niveau de la mer) qui traverse la ville. Juste à côté du pont, cependant, une volée de marches mène à cette spectaculaire crique avec un groupe clairsemé de maisons de pêcheurs. Cependant, depuis quelques années, l’essor du trekking en tant que segment touristique clé a inversé la tendance. En d’autres termes, nous assistons à la redécouverte progressive d’une partie du territoire qui a longtemps été en marge des flux touristiques. Pour ceux qui ne souhaitent pas explorer les sentiers de Furore en montant, nous recommandons de rejoindre la ville d’Agerola (où commence également le plus célèbre « Chemin des Dieux ») et de là, de descendre vers le fjord de Furore. Il faut le faire !

 

4 – Conca dei Marini

Pendant le fascisme, la Conca dei Marini était unie à Furore, mais elle a été séparée immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. Une petite anecdote, mais révélatrice de l’importance de l’identité communale pour les habitants de la côte amalfitaine. Nous parlons d’une des plus petites municipalités d’Italie (un peu plus de 600 habitants) et pourtant très fière de son histoire. Une identité à la double âme de terre (culture des citrons et des tomates cerises) et de mer (la pêche au thon était active jusqu’en 1956) qui continue heureusement à se renouveler sous la bannière du tourisme de masse. Il y a plusieurs choses à voir. Nous vous signalons : la plage de Marina di Conca, au bout de 300 marches près d’un hôtel bien connu dans la région ; et surtout la Grotte d’Émeraude, un merveilleux ravin marin découvert dans les années 30 par un pêcheur local. La Grotta dello Smeraldo peut être atteinte par un ascenseur le long de la SP 163, ou alternativement par la mer depuis Amalfi (idem pour ceux qui ne veulent pas monter les marches de Marina di Conca).

 

5 – Amalfi

Amalfi partage avec Positano la palme de la plus importante station balnéaire de la côte amalfitaine. La question de savoir laquelle des deux est la plus belle reste ouverte, même si Amalfi a incontestablement une histoire glorieuse. Avec Pise, Gênes et Venise, elle était l’une des républiques maritimes qui ont marqué l’histoire de la Méditerranée, avec une population de 70 000 habitants, contre 5 000 actuellement. Les traces de la grandeur d’Amalfi sont nombreuses : de l’Arsenal, le chantier naval où étaient construits les bateaux de la flotte (il abrite aujourd’hui une exposition permanente sur l’histoire de la ville), à la Régate des Républiques Maritimes, qui se déroule tous les quatre ans dans les eaux de la ville, avec un effort d’organisation considérable récompensé, toutefois, par un nombre de visiteurs plus que positif. Ne manquez pas de visiter le Duomo di Sant’Andrea (voir photo), ainsi que le musée du papier. Ce dernier se trouve à l’intérieur de l’un des moulins qui servaient autrefois à la fabrication du papier. En effet, pendant des siècles, toute la péninsule de Sorrento a connu une excellente industrie papetière qui a exploité la grande disponibilité des ruisseaux et des torrents provenant des monts Lattari. Des usines de papier ont ainsi été construites dans les lits creusés par ces cours d’eau, et leur activité a finalement cessé au milieu des années 1950 (à l’exception d’une production artisanale limitée qui se poursuit). Si vous le souhaitez, après la visite du musée, vous pouvez faire une excursion pour découvrir les autres moulins désaffectés. Un must !

 

6 – Atrani

Atrani est la ville la plus peuplée de la côte amalfitaine, non pas en raison de son nombre élevé d’habitants mais de sa petite taille. Seulement 0,12 kilomètre carré dans lequel vivent environ 900 personnes. Il s’agit pratiquement d’un joyau situé entre les montagnes de Civita et d’Aureo, le long de la vallée de la rivière Dragone. Bien que divisée administrativement, Atrani est en fait une extension d’Amalfi. Il l’est d’un point de vue historique, puisqu’il fait partie de l’ancienne République Maritime (de ses eaux partent les Régates des Républiques Maritimes) ; il l’est également d’un point de vue territorial puisque le village peut être atteint à pied en continuant au-delà de la Valle dei Mulini d’Amalfi (voir point 5). D’un point de vue urbain, en revanche, c’est un joyau de l’architecture méditerranéenne, cette façon particulière de construire faite de superfétations, de façades colorées et de ruelles étroites et montantes. Une mention spéciale doit être faite des églises, qui sont assez nombreuses compte tenu de la petite taille de la région. Deux d’entre elles méritent une visite : l’église de San Salvatore de’ Birecto, où les ducs étaient couronnés à l’époque de la République d’Amalfi, et la collégiale de Santa Maria Penitente, célèbre pour son clocher et sa coupole élancée.

 

7 – Ravello

Juste après Amalfi, Ravello est la destination idéale pour ceux qui souhaitent passer des vacances sur la côte amalfitaine, loin de l’agitation qui caractérise ces lieux depuis des années. La ville, en effet, est située à plus de 300 mètres au-dessus du niveau de la mer et, outre la vue magnifique qu’elle offre, elle bénéficie d’un climat plus frais qui convient certainement à ceux qui ne supportent pas la chaleur et la chaleur étouffante de l’été. Quant aux choses à voir, il y en a peu, mais elles sont extraordinairement belles. Surtout la Villa Rufolo et la Villa Cimbrone, deux demeures seigneuriales qui sont devenues des attractions touristiques au fil des ans. La Villa Rufolo, en particulier, accueille une série de manifestations musicales de haut niveau, notamment pendant le Festival de Ravello, un événement musical qui monopolise la quasi-totalité du calendrier touristique de la ville (voir photo). La Villa Cimbrone, quant à elle, est un hôtel 5 étoiles populaire, mais son extraordinaire jardin panoramique (connu sous le nom de « Terrasse sur l’infini ») peut être visité. Le Duomo, qui domine la piazza du même nom, et l’Auditorium futuriste conçu par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer méritent également une visite. Cette structure hypermoderne, distante mais pas du tout déplacée par rapport au caractère architectural de la localité, accueille une partie importante des événements du Festival de Ravello mentionnés ci-dessus. A voir absolument !

 

8 – Minori

Minori est une station touristique établie depuis des milliers d’années. La confirmation de cette ancienne vocation est la découverte d’une villa romaine datant du 1er siècle après J.-C. qui représente aujourd’hui l’une des principales attractions du lieu. L’autre est la petite basilique de Santa Trofimena, qui offre une vue imposante sur la mer. Sinon, la ville est moins caractéristique que les autres villages de la côte. Ce qui fait la différence ici, c’est la plage, la mer, le soleil et la gastronomie. Minori, en effet, s’enorgueillit d’une importante tradition de fabrication artisanale de pâtes, qui, avec les citrons, le vin et tous les autres produits terrestres et maritimes de la région, égayent le séjour des touristes. Depuis quelques années, il existe un événement qui a fait une différence immédiate : il s’agit de « Gusta Minori », qui a lieu la dernière semaine d’août. L’événement, comme son nom l’indique, vise à promouvoir les extraordinaires « dépôts gastronomiques » de la côte amalfitaine, en associant la nourriture à des soirées d’art, de culture et de musique. À ne pas manquer !

 

9 – Maiori

Maiori est situé à l’embouchure de la Regghina Maior (d’où le nom de la ville et la distinction avec Minori), un fleuve responsable en 1954 d’une terrible inondation qui a provoqué deuil et destruction. La reconstruction ultérieure a sacrifié de nombreux éléments de l’établissement historique, c’est pourquoi Maiori apparaît moins caractéristique que d’autres villes de la côte amalfitaine. Toutefois, cela ne signifie pas que la ville n’a pas de flèches dans son arc. Au contraire, le fait d’avoir la plus longue plage de toute la côte amalfitaine (environ 1 km) a grandement favorisé l’économie touristique. Au fil des ans, un certain nombre d’hôtels ont vu le jour, ainsi que toutes les activités typiques de l’industrie connexe (magasins, restaurants, boutiques). Les églises (Collégiale de Santa Maria a Mare, San Francesco, Santa Maria de’ Olearia, Madonna dell’Avvocata) et les villages voisins d’Erchie et de Cetara valent également le détour. La première (un hameau de Maiori) possède l’une des plus belles plages de la côte ; la seconde (une commune à part entière), en revanche, est célèbre pour sa colatura delle alici, l’un des produits agroalimentaires (présidium Slow Food) les plus importants de la région de Campanie.

 

10 – Vietri Sul Mare

Vietri est la dernière étape d’un circuit de découverte de la côte amalfitaine. La ville est surtout célèbre pour sa tradition séculaire de la céramique. Le Museo della Ceramica Vietrese, installé dans la Villa Guariglia, dans le hameau de Raito (à environ 3 km de Vietri), est sans aucun doute un incontournable de la visite de la ville. Mais elle n’est pas la seule : l’église de San Giovanni Battista, facilement reconnaissable à sa coupole en majolique, mérite également une visite. Le mélange de styles (roman, renaissance et baroque) sur la façade et à l’intérieur (le plafond à caissons est remarquable) ne laissera pas indifférent même ceux qui n’ont aucune connaissance de l’histoire de l’art. Sinon, Vietri doit être considérée comme la station balnéaire de Salerne, puisqu’elle est pratiquement rattachée à la deuxième plus grande municipalité de Campanie. La plage du quartier de la Marina, ainsi que celle des « Due Fratelli » (du nom des cheminées qui forment la mer), est la plus importante de la région. (qui doit son nom aux cheminées qui lui font face) contribuent grandement à l’attrait touristique de la station. A voir absolument !

 

11 – Les environs

Beaucoup moins chaotique que Naples, Salerne est un excellent point de départ pour ceux qui souhaitent visiter la côte amalfitaine à loisir. L’avantage réside principalement dans l’hébergement plus abordable par rapport à des endroits comme Positano, Amalfi, Ravello, etc. Il faut dire que la ville s’est aussi beaucoup améliorée sur le plan touristique. Les impressionnants projets de transformation urbaine menés ces dernières années ont changé son visage pour le mieux, avec des retombées positives pour le commerce et la restauration. Deux autres endroits qui méritent d’être vus sont Pompéi et Paestum. Pompéi et Paestum sont à environ une demi-heure en voiture de Vietri Sul Mare, la dernière étape sur la côte, et à une heure de Vietri Sul Mare (un peu plus par les transports publics), mais elles valent bien l’effort. Pompéi n’a certainement pas besoin d’être présentée, tout comme Paestum qui, en plus d’être l’un des sites archéologiques les plus importants de la Grande Grèce (voir photo), est une station balnéaire populaire aux portes du Cilento, autre perle de la Campanie. A voir absolument !

Évitez les mois de juillet et août (si possible)

La meilleure saison pour visiter la côte amalfitaine est sans aucun doute le printemps. L’avantage des mois d’avril, mai et juin est que les jours rallongent, le temps devient de plus en plus doux, tout fleurit et, surtout, il n’y a pas la chaleur et la foule de l’été. En juillet et août, en fait, la côte amalfitaine affiche complet. Inévitablement, ce sont les mois au cours desquels se déroulent la plupart des événements sociaux les plus importants, mais, si vous avez le choix, les mois de printemps (ou, accessoirement, les mois d’automne) sont préférables pour la qualité de vie. Ce conseil est particulièrement valable si, en plus de visiter les villes de la côte amalfitaine, vous souhaitez vous essayer à certains des sentiers de randonnée que nous avons mentionnés dans notre récit.

 

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