10 choses à voir et à faire à Céphalonie et 1 chose à ne pas faire

Alexia
Céphalonie

Dans l’imaginaire collectif des touristes, toutes les îles grecques se ressemblent : maisons blanches, rues pavées, pergolas de bougainvilliers et vieillards au visage brûlé par le soleil assis devant une taverne miteuse. Bien sûr, ce n’est pas le cas et nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises. Cependant, Céphalonie est le meilleur endroit pour se rendre compte de l’écart entre la représentation touristique et la réalité. La plus grande des îles Ioniennes offre peu d’histoire culturelle et beaucoup de nature. En résumé, les plages, la mer et la montagne (trekking) sont les facteurs qui ont permis à la population de s’émanciper, du moins en partie, de l’agriculture et de l’élevage. En effet, les activités traditionnelles non seulement se poursuivent, mais se sont révélées précieuses pour atténuer les effets de la crise économique qui frappe la Grèce depuis quelques années. Ci-dessous, jetons un coup d’œil aux principales attractions de Céphalonie. Bonne lecture.

 

1 – Argostóli

Fondée par les Vénitiens au XVIIIe siècle, Argostóli est le principal centre de Céphalonie. Malheureusement, il ne reste que très peu de vestiges néoclassiques de la domination vénitienne. Le terrible tremblement de terre qui a frappé l’île en 1953 a compromis une grande partie du patrimoine architectural du passé. Inévitablement, la reconstruction a modifié le plan urbain de la ville, qui présente désormais un visage essentiellement moderne. Cela dit, les attractions ne manquent pas. De la promenade, où se concentre une grande partie de la vie sociale de la région, aux deux musées de la ville (archéologique et folklorique), à l’église de San Spiridione et au phare de San Teodoro, il y a beaucoup de choses à voir. Une mention spéciale est accordée au monument dédié aux Italiens de la division Acqui tombés au combat. Il commémore le massacre perpétré par les Allemands contre les soldats italiens après l’armistice en 1943. Un épisode particulièrement odieux, qui a coûté des centaines de victimes enterrées dans une fosse non loin du monument lui-même. Enfin, les Catavothres sont également situés à Argostóli. Il s’agit d’un phénomène géologique rare consistant en la disparition progressive de la mer sous terre. Cette énigme scientifique n’a été résolue que dans les années 1960 grâce à l’intuition d’un groupe de chercheurs autrichiens qui, en jetant simplement un colorant dans la dépression, ont constaté l’existence d’un long chemin souterrain (le colorant a refait surface 14 jours plus tard de l’autre côté de l’île) qui traverse Céphalonie en direction du nord-ouest. A voir absolument !

 

2 – Plage de Myrtos

Immanquable au coucher du soleil, Myrtos est l’une des plus belles plages de la Méditerranée, à tel point qu’elle dispute à la plage des épaves de Zakynthos le titre de reine des îles Ioniennes. Mais les classements ne comptent pas toujours. Ce qui compte vraiment, c’est la correspondance entre les images qui circulent dans les magazines, les sites web et les blogs de voyage et l’état réel des lieux. Dans le cas de Myrtos, les images ne mentent pas. C’est une belle plage qui a conservé ses caractéristiques environnementales intactes au fil des ans. Ceci est principalement dû au fait qu’il n’est pas facilement accessible. Pour l’atteindre, il faut marcher sur un chemin de campagne d’environ deux kilomètres dans le petit village de Divarata (sinon, bien sûr, il y a un bateau). La position abritée, sans parler de la végétation luxuriante tout autour, a préservé cette plage des grands nombres. Même en août, il y a assez de place pour tout le monde. Un détail non négligeable qui contribue au charme unique de Céphalonie. À ne pas manquer !

 

3 – Assos

Reconnu presque unanimement comme le lieu le plus pittoresque de l’île, Assos est un petit village situé au nord-ouest de Céphalonie. Plus précisément, le long de la péninsule d’Erissos, qui se caractérise par des falaises rocheuses abruptes et un arrière-pays essentiellement agricole. Assos, étant sur la côte, a toujours vécu de la pêche et ce n’est que ces dernières années que l’économie touristique s’y est ajoutée. Le village est un bel exemple d’architecture méditerranéenne et c’est là que réside son plus grand charme. L’autre est la présence d’une forteresse du XVIe siècle construite par les Vénitiens pour servir de vigie et de défense contre les raids de pirates, très répandus dans la seconde moitié du XVIe siècle. Aujourd’hui, il ne reste que quelques ruines du château d’Assos. Cependant, la vue depuis les ruines compense largement l’absence de tout le reste. A voir absolument !

 

4 – Fiskardo

À une quarantaine de kilomètres d’Argostoli et à une vingtaine de kilomètres d’Assos, Fiskardo est une étape incontournable de vos vacances à Céphalonie. C’est un petit village de pêcheurs situé sur la côte nord de l’île, qui a miraculeusement échappé au tremblement de terre qui a frappé l’archipel ionien en 1953. Cela a permis au village de conserver presque intactes ses caractéristiques architecturales qui, au fil du temps, se sont révélées être une excellente attraction touristique. La zone portuaire, où sont amarrés les yachts des vacanciers et les bateaux de pêche locaux, mérite une visite. Deux petites plages de galets de part et d’autre du port, entourées d’une riche végétation méditerranéenne, complètent l’offre de la station. Enfin, une curiosité. Le nom de Fiskardo vient du chef normand Robert Guiscard, duc des Pouilles et de Calabre et seigneur de Sicile, qui est mort dans une bataille contre les Byzantins à Céphalonie en 1085.

 

5 – Grotte de Melissani

À une trentaine de kilomètres de Fiskardo (un peu moins d’Argostoli), la grotte de Melissani est un incontournable des vacances à Céphalonie. Découverte en 1951, la grotte contient un lac souterrain mi-salé, mi-doux (une source souterraine se mélange à la mer), ainsi qu’une série de stalactites et de stalagmites. L’attrait touristique de la gorge a cependant commencé après le tremblement de terre de 1953. Le tremblement de terre a provoqué l’effondrement de la voûte située au-dessus, permettant aux rayons du soleil de pénétrer dans la cavité, créant ainsi de spectaculaires reflets bleus et turquoise. Pendant les mois d’été, de nombreux bateaux emmènent les touristes vers la grotte. Ils partent généralement de Sami, une petite ville située en face de l’île d’Ithaque, mais célèbre pour être le principal port de Céphalonie, avec des liaisons quotidiennes avec la ville de Patras. A voir absolument !

 

6 – Plage d’Antisamos

Outre la grotte de Melissani, il est également facile, depuis Sami, de se rendre à la plage d’Antisamos, autre élément incontournable des vacances à Céphalonie. Il s’agit d’une longue étendue de sable blanc, entourée d’une végétation méditerranéenne luxuriante, dont le vert vif contraste avec la mer turquoise. Antisamos a été le lieu de tournage de plusieurs scènes de « Captain Corelli’s Mandolin », un film de 2001 avec Nicolas Cage et Penelope Cruz, qui raconte l’histoire du massacre de Céphalonie mentionné au début (voir point 1). Grâce à cette production hollywoodienne, la popularité de la plage a considérablement augmenté, à tel point qu’en haute saison, elle peut être très fréquentée. Sinon, c’est un endroit merveilleux pour se détendre au soleil (il y a des étendues gratuites et d’autres avec des installations) et pour faire de la plongée libre. À ne pas manquer !

 

7 – Skala

Skala est l’une des stations touristiques les plus avancées de Céphalonie. Au fil des ans, plusieurs établissements d’hébergement ont vu le jour derrière la plage, et d’autres sont en cours de construction, presque exclusivement pour les touristes britanniques. En effet, la qualité de vie dans la partie sud-est de l’île est plus que bonne. La plage est très bien entretenue, avec des tronçons libres et d’autres en concession, sans oublier la forêt de pins juste derrière le rivage sablonneux, où vous pourrez facilement vous réfugier lorsque le soleil est trop fort. Il y a également plusieurs restaurants, qui offrent presque tous un excellent rapport qualité-prix. Non loin du village, à distance de marche, se trouvent les ruines d’une villa romaine du IIIe siècle. Les sols en mosaïque de la maison, qui sont restés en bon état malgré leur ancienneté, méritent d’être vus (voir photo). Enfin, un conseil. À une dizaine de kilomètres de Skala se trouve Poros, une autre jolie station balnéaire qui mérite également une visite lors d’un séjour à Céphalonie. A voir absolument !

 

8 – Grotte de Drogarati

Une grotte vieille de 150 millions d’années, qui a « surgi » il y a 300 ans à la suite d’un tremblement de terre, et qui est ouverte aux visiteurs « uniquement » depuis 1963. Voilà, en bref, les points forts de la grotte de Drogarati, une cavité située à l’est de Céphalonie, non loin d’une autre grotte, Melissani (voir point 5), et du village de Sami. Il y a peu de choses à ajouter, car, comme on dit, l’endroit parle de lui-même. Longue d’environ 100 mètres, la grotte Drogarati est divisée en deux parties. L’autre, connue sous le nom de « salle d’apothéose », est un amphithéâtre naturel doté d’une excellente acoustique, ce qui, au fil des ans, a permis de la promouvoir en tant qu’attraction touristique. Pendant l’été, en effet, dans la « salle d’apothéose », diverses soirées musicales sont organisées pour un maximum de 500 personnes. Concerts ou non, la grotte de Drogarati est une autre étape incontournable des vacances à Céphalonie. Essayez-le pour le croire !

 

9 – Monastère de St Gerasimos

Le monastère le plus célèbre et le plus visité de Céphalonie est situé à environ 400 mètres au-dessus du niveau de la mer, non loin des villages de Valsamata et de Fragata (entre août et septembre, le festival du vin de Robola a lieu à Fragata). Fondé au XVIe siècle, le couvent se compose de deux parties : une église plus ancienne, où sont conservées les reliques du saint, et une autre plus moderne, construite après le tremblement de terre de 1953. L’ancien jardin qui donne accès à la zone est également très beau. Il s’agit d’une longue avenue à ciel ouvert entièrement pavée et parsemée d’anciens puits destinés à recueillir l’eau de pluie. Les pèlerins qui montent ici dans la plaine d’Omalon sont nombreux toute l’année. Le pic de fréquentation se situe toutefois en août et en octobre, lorsque deux fêtes sont consacrées au saint. La première a lieu le 16 août et la seconde le 20 octobre. À ne pas manquer !

 

10 – Le Mont Enos

Kefalonia, comme nous l’avons dit au début, ce n’est pas seulement des plages et la mer. La plus grande des îles ioniennes compte plusieurs destinations de plus de 1 000 mètres, dont le mont Enos qui, à 1 628 mètres d’altitude, est non seulement la plus grande montagne de l’archipel, mais aussi l’un des sommets les plus imposants de Grèce. Ce n’est pas un hasard si la montagne, située au sud de l’île, a été déclarée parc national de Céphalonie en 1962. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la présence de l’Abies Cephalonica, une espèce indigène de sapin qui pousse en grand nombre le long des pentes de la montagne, à partir de 800 mètres. Ensuite, l’extraordinaire biodiversité de la faune présente, dont diverses espèces d’oiseaux migrateurs, des tortues et même une grande colonie de chevaux vivant à l’état sauvage. Le chemin est bien entretenu et dûment balisé pour permettre aux randonneurs d’atteindre facilement le sommet d’où, ça va sans dire, on a une vue imprenable (voir photo). Toutefois, pendant la période estivale, en raison des incendies, l’accès peut être restreint. A voir absolument !

Manger sur la plage attire les guêpes

Céphalonie est également connue pour le grand nombre d’insectes qui l’habitent, en particulier les abeilles (dont provient l’excellent miel produit par les habitants) et les guêpes. Ces derniers sont attirés par la nourriture, il est donc déconseillé d’en apporter à la plage (si vous ne pouvez pas vous en passer, pensez à bien le sceller). Nous déconseillons également les crèmes particulièrement parfumées. Les personnes sensibles à ce type de « rencontre » doivent donc se préparer à la présence d’insectes, surtout dans les zones éloignées des agglomérations. Rappelons également que les abeilles, contrairement aux guêpes, sont une espèce protégée et une ressource indispensable pour notre planète. Nous devons apprendre à les distinguer et à les respecter, car les abeilles sont ignorées et disparaissent d’elles-mêmes (sauf si vous êtes une fleur). Ils viennent rarement piquer, ils ne le font que s’ils sont en danger, sous peine de perdre leur vie.

 

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