Certains ont décrit la beauté de Vérone comme étant « stratifiée ». Si vous vous promenez dans la ville, vous pouvez voir des traces des époques romaine, médiévale, Renaissance, Scaliger, vénitienne et Habsbourg. Une telle richesse, contenue pour la plupart dans le magnifique centre historique, ne laisse pas indifférent même le visiteur sans aucune connaissance de l’histoire de l’art. Ce n’est pas un hasard si le centre historique de Vérone est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui permet à la ville de rivaliser sur un pied d’égalité avec la capitale régionale, Venise. En fait, l’amélioration de l’habitabilité de Vérone a eu un impact positif sur le tourisme au fil du temps. La ville est devenue le point de départ pour découvrir tout ce qui l’entoure. En plus de Venise, que nous avons déjà mentionnée, il y a aussi Vicence et le lac de Garde. Ci-dessous, voyons ensemble les principales attractions touristiques de Vérone. Bonne lecture.
1 – Piazza Bra
La Piazza Bra est un point de départ obligatoire pour une visite de Vérone. C’est vrai du point de vue touristique, car c’est l’un des endroits les plus fréquentés, mais c’est surtout vrai du point de vue historique, en raison des palais et des monuments. Et surtout, ça va sans dire, l’Arena, le symbole le plus éclatant de la ville, dont nous parlerons au point suivant ; mais malheur à nous si nous oublions tout le reste : la statue de Victor Emmanuel II, installée pour célébrer l’annexion de l’Italie en 1866 ; la fontaine des Alpes, symbole du jumelage avec Munich ; le stupéfiant Palazzo Barbieri, siège de la mairie ; le Palazzo della Gran Guardia, avec son spectaculaire portique à 13 arches ; et enfin, le « Liston », le trottoir pavé qui délimite le côté est de la place, le long duquel se succèdent palais, boutiques, restaurants et bars. Ces derniers sont fréquentés toute l’année par les résidents et les touristes. A voir absolument !
2 – Arènes de Vérone
L’Arena est sans aucun doute l’un des monuments symboliques de la ville, mais il serait réducteur de limiter sa notoriété à la dimension locale. À y regarder de plus près, il est également célèbre au niveau national, puisque cet amphithéâtre romain du Ier siècle (et avec lui toute la ville de Vérone) est synonyme d’opéra. De fin juin à août, l’Arena accueille le meilleur de l’opéra, attirant dans la ville des fans du monde entier. Il suffit de dire que c’est dans les arènes de Vérone que Maria Callas a fait ses débuts, très jeune, en 1947. Et ce n’est pas tout, car il y a aussi une âme pop. Depuis des années, l’Arena di Verona accueille des événements de musique pop d’importance nationale et internationale. Ce qui fait toute la différence, c’est l’acoustique exceptionnelle et le sentiment général d’émerveillement qui règne dans cet espace monumental. Ceux qui ont déjà vu le Colisée de Rome et/ou les Arènes de Capoue, dans la province de Caserte, connaissent bien le sentiment d’émerveillement auquel nous avons fait référence. En fait, l’arène de Vérone vient juste après ces deux monuments en termes de taille. Pour être au courant des événements du calendrier, veuillez consulter le site officiel : www.arena.it.
3 – Piazza delle Erbe
Comme nous l’avons dit au début, Vérone n’a rien à envier à Venise, la capitale régionale. Ce constat est étayé par une recherche menée en 2012 par la Fondation Marilena Ferrari, qui a suivi pendant un an les principaux journaux étrangers pour établir une liste des 100 plus belles places du monde. Sur les 10 places italiennes, la première place revient à la Piazza delle Erbe, ou Piazza Erbe comme on l’appelle aussi. Située à un peu plus d’un kilomètre de la non moins célèbre Piazza Bra, la Piazza Erbe est le cœur du marché de Vérone depuis des siècles. Aujourd’hui, les étals sont toujours là mais, sous la pression du tourisme, les gadgets et les souvenirs ont presque entièrement remplacé les autres marchandises. En dépit de son succès touristique, cette place a conservé un « charme alternatif » bien distinct des « lieux de culte » des sites traditionnels. Et c’est exactement la raison pour laquelle la plupart des journalistes étrangers en sont venus à la préférer à d’autres places plus célèbres, à commencer par la « proche » Piazza San Marco à Venise. En bref, la Piazza delle Erbe, avec ses bâtiments et ses monuments, dont la célèbre « Madonna Verona », une fontaine médiévale surmontée d’une statue de la Vierge, est la preuve qu’il existe des lieux qui peuvent émerveiller autant, voire plus, que les places des principales villes italiennes (nous avons dit la Piazza San Marco, mais aussi la Piazza Duomo à Milan, la Piazza del Plebiscito à Naples, etc.)
4 – La maison de Juliette
À un peu plus de 100 mètres de la Piazza Erbe se trouve la maison de Juliette, de loin le lieu le plus visité de la ville. Vérone, en effet, est le théâtre de la plus célèbre histoire d’amour de l’histoire, magistralement racontée par William Shakespeare. La maison a été achetée par la municipalité au début du XXe siècle, dans l’intention d’en faire un bien public, suivant le tam-tam selon lequel le bâtiment du XIIIe siècle situé au centre était la résidence de Juliette Capulet. D’où la fortune touristique de l’édifice qui, sur le plan architectural, est un bel exemple de gothique véronais. Au centre de la cour se trouve une statue en bronze de Juliette. Il s’agit d’une statue de 2014 qui a remplacé l’original, réalisé en 1969, et aujourd’hui conservé à l’intérieur de la maison pour le protéger de l’usure. Une usure de contact, puisque depuis des décennies, des milliers de touristes ont touché la statue érigée en symbole de bonne chance pour tous les amoureux. Il ne faut pas manquer, bien sûr, le balcon d’où – selon l’histoire – la jeune fille regarde dehors pour converser avec son Roméo bien-aimé. La maison de Roméo, en revanche, est située près de l’Arche Scaligere, dont nous parlerons plus tard (voir point 6). En bref, on ne peut pas dire que l’on soit allé à Vérone sans avoir visité la « Maison de Juliette », via Cappello, 23. Soyez avertis.
5 – Tour Lamberti
En plus de la maison de Juliette, près de la Piazza delle Erbe se trouve la tour Lamberti, une autre étape incontournable de la visite de Vérone. Il suffit de regarder le bâtiment pour comprendre pourquoi. Nous parlons de la plus haute tour de la ville, célèbre pour son horloge et le tintement de ses quatre cloches. De plus, la possibilité de monter au sommet, à 84 mètres de hauteur, et de profiter du panorama de la ville, vaut le coût du billet, qui est tout sauf prohibitif. Pour plus d’informations sur son histoire, ses jours d’ouverture et comment le visiter, visitez le site officiel : torredeilamberti.it.
6 – Arche Scaligere
De 1262 à 1387, Vérone a été gouvernée par une seule famille : les Della Scala (ou Scaligeri). Une dynastie de marchands qui, ayant obtenu le contrôle de la corporation qui regroupait les principales familles de marchands véronais (Domus mercatorum), n’a pas eu de mal à centraliser le pouvoir politique entre ses mains. L’épopée familiale, qui a duré plus d’un siècle, méritait d’être célébrée même après sa mort. D’où l’idée de construire des tombes dans le centre de la ville, dans la cour de l’église de Santa Maria Antica pour être précis. Il s’agit de tombes monumentales, richement décorées de flèches, de pinacles et de statues qui servent à raconter les exploits d’Albert Ier, d’Alboino, de Barthélemy, de Mastino Ier, de Cangrande II et de Cansignorio. Toutefois, ce complexe funéraire, triomphe de l’art gothique, ne peut être visité que de juin à septembre. Le reste du temps, une imposante porte en fer forgé portant les armoiries de la famille sépare l’extérieur de l’intérieur, renforçant encore le sentiment de grandeur et de supériorité qui avait suggéré la construction de ces tombes. A voir absolument !
7 – Cathédrale de Vérone
Parmi les étapes incontournables d’un séjour à Vérone, une place d’honneur revient sans aucun doute à la cathédrale de la ville. La zone sur laquelle se trouve l’église est riche en découvertes archéologiques : on a retrouvé les traces de deux « balnea » (bains privés) romains, sur lesquels deux basiliques paléochrétiennes ont ensuite été construites. Des sols et des décorations en mosaïque provenant de ces basiliques ont été retrouvés dans le cloître des chanoines et sous l’église Sainte-Hélène. Ces bâtiments, ainsi que le baptistère de San Giovanni in Fonte, forment le complexe architectural de la cathédrale Santa Maria Matricolare de Vérone. Un mélange de styles roman, gothique et Renaissance qui ne vous laissera pas indifférent. Les œuvres d’art les plus précieuses sont les fonts baptismaux en marbre situés au centre du baptistère et le retable de 1555 du Titien représentant l’Assomption de Marie. À ne pas manquer !
Plus d’informations sur le lien suivant : https://www.chieseverona.it/it/le-chiese/il-complesso-della-cattedrale.
8 – Porte de Borsari
Au début, nous avons mentionné la beauté « stratifiée » de Vérone, c’est-à-dire le fait que la ville porte des traces évidentes des différentes phases historiques qui l’ont affectée. La Porta Borsari, de ce point de vue, est l’un des symboles de la période romaine. Sa construction remonte au premier siècle après J.-C., bien que l’inscription sur l’architrave au-dessus, datant de 265 après J.-C., puisse être trompeuse. L’inscription a été commandée par l’empereur Gallien, qui voulait célébrer l’élargissement des murs de la ville sous son règne. Mais, comme nous le disions, selon toute probabilité, l’œuvre est antérieure et a servi à introduire dans la ville la Via Postumia, une route reliant les mers Tyrrhénienne et Adriatique. Même le nom « Borsari » est beaucoup plus tardif que la construction de la porte. Le topos fait référence aux « Bursari », les personnes chargées de collecter les impôts de l’évêque. Après ce bref historique, venons-en à notre époque. Le présent de Porta Borsari et le corso du même nom sont constitués de boutiques, d’établissements élégants, de bars, de tavernes et d’une promenade constante avec de hauts sommets le week-end. A voir absolument !
9 – Castelvecchio
Un autre incontournable de Vérone est la forteresse de Castelvecchio. Le château est situé sur la rive nord du fleuve Adige et sa construction a été commandée par Cangrande II della Scala vers le milieu du 14e siècle. Nous sommes donc en présence d’un exemple intéressant d’architecture militaire du XIVe siècle qui a traversé toute l’histoire ultérieure de la ville, non sans vicissitudes. Au début du XIXe siècle, par exemple, les Français ont ordonné l’abaissement des tours de chaque côté du château afin de pouvoir mieux surveiller les Autrichiens qui contrôlaient la ville de l’autre côté du fleuve. L’abaissement des tours, avec la disparition des créneaux, n’est pas le seul vol français du patrimoine de Vérone. Au cours de ces années, de nombreux tableaux de peintres vénitiens talentueux – surtout Mantegna et Titien – ont été volés et transférés à Paris. Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que la nécessité de réévaluer le bâtiment s’est fait sentir. Toutefois, ce n’est qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale que ce sentiment de renaissance s’est pleinement concrétisé. Ce n’est qu’au milieu des années 1950 que la forteresse a finalement été restaurée et transformée en musée municipal. C’est encore la mission de Castelvecchio, qui abrite de nombreuses collections de peintres et de sculpteurs de Vénétie à partir du XIVe siècle. Le pont à trois arches qui relie le bâtiment à l’autre rive de l’Adige est également impressionnant. Pendant la retraite allemande en 1945, il a été détruit dans la région et ce n’est que plus tard que sa reconstruction a été ordonnée. Un choix judicieux, puisque le pont en question est devenu l’une des attractions les plus populaires et les plus photographiées de Vérone. Pour plus d’informations sur l’histoire, les heures d’ouverture et les activités du musée, visitez : museodicastelvecchio.comune.verona.it.
10 – Basilique de San Zeno
Il y a l’âme romaine, représentée par les Arènes ; l’âme médiévale, dont l’histoire de Roméo et Juliette est un emblème ; et enfin l’âme catholique, incarnée par la Basilique de San Zeno, bien plus que par le Duomo dont nous avons parlé précédemment. Par conséquent, la dixième place parmi les choses à faire et à voir dans la ville ne doit pas induire en erreur : la basilique de San Zeno Maggiore est une étape essentielle lors d’une visite à Vérone. Il s’agit d’une visite incontournable de Vérone pour plusieurs raisons : tout d’abord, en raison de la dévotion de la ville à son saint patron (le huitième évêque de Vérone), qui a vécu au IVe siècle après J.-C., et aussi parce que le bâtiment est l’un des exemples les plus importants de l’architecture romane italienne. La couleur intense de la façade en tuf (avec sa splendide rosace) est en concurrence avec le chef-d’œuvre d’Andrea Mantegna qui orne l’intérieur. Nous parlons du retable « Madone et enfant avec anges et saints », créé par le célèbre peintre de Padoue entre 1457 et 1459. On notera également les bas-reliefs en bronze qui décorent les deux portes du portail d’entrée avec des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que la statue de « San Zeno riant », particulièrement appréciée par les Véronais. Pour plus d’informations, consultez le site www.basilicasanzeno.it.
11 – Théâtre romain
Pour atteindre le théâtre romain, vous devez traverser le Ponte Pietra, le plus vieux pont de la ville. Nous sommes dans le quartier de Veronetta, une zone résidentielle située sur la rive gauche de l’Adige, de l’autre côté du centre historique de Vérone. Le théâtre, ou plutôt ce qu’il en reste, est situé sur Colle San Pietro, à un peu plus de 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le site vaut la peine d’être visité pour les vues magnifiques qu’il offre et, bien sûr, pour son importance archéologique avec le musée attenant (ancien couvent), auquel on peut accéder par les marches ouest des stalles. Pendant l’été, le site devient le lieu de spectacles en plein air et d’événements qui caractérisent le riche calendrier touristique de la ville de Vérone. A voir absolument !
Ne laissez pas les sacs, les sacs à dos et les objets de valeur en vue et/ou sans surveillance
Nous écrivons seulement ceci parce que, comme dans toutes les villes d’art où il y a beaucoup de monde, à Vérone aussi il faut faire un peu attention à ses affaires personnelles. Les recommandations sont les habituelles : ne laissez pas votre sac sans surveillance, ne laissez pas votre portefeuille en évidence, etc. Toutefois, il convient également de souligner que l’administration de Vérone a traditionnellement été très active dans le contrôle de la zone. Les systèmes de vidéosurveillance et les patrouilles mobiles de la police municipale constituent un excellent soutien au travail des autres forces de police. Le résultat est une ville très sûre, sans inconvénients particuliers et à vivre pleinement !