Il y a tellement de choses à faire à Florence qu’un mois n’est probablement pas suffisant pour tout voir. Il est donc préférable de se concentrer sur les attractions vraiment incontournables : celles, en d’autres termes, que « si vous ne les avez pas vues, vous ne pouvez pas dire que vous avez visité la ville ». Mais en même temps, attention à ne pas perdre le goût de la découverte. Il existe une Florence « inattendue » qui finit souvent écrasée par la renommée de ses nombreuses « cartes postales ». Faites également attention aux enfants. Ville d’art, immense musée en plein air, Florence peut être « fatigante » pour les enfants. Mais ne vous inquiétez pas. La ville ne manque pas de parcs, d’espaces en plein air et de ludothèques qui leur sont consacrés. Enfin, un conseil : il vaut mieux prévoir un séjour d’au moins 72 heures pour une première approche de la ville. Plus haut, nous avons écrit qu’un mois n’est pas suffisant pour tout voir, et encore moins un ou deux jours. Le risque est réel de subir des circuits épuisants avec des visites éphémères de musées et de monuments qui méritent d’être vus calmement et en profondeur. Bonne lecture.
1 – Piazza del Duomo
« Si vous n’avez pas vu ça, vous n’avez pas vu Florence ». C’est ce qui est écrit sur la page d’accueil du site de la Piazza del Duomo. Un grand musée en plein air qui comprend la cathédrale de Santa Maria del Fiore, le dôme de Brunelleschi, le clocher de Giotto, le baptistère de San Giovanni, la crypte de Santa Reparata et le Museo dell’Opera del Duomo. Chacun de ces monuments mérite d’être traité individuellement. Au fil du temps, cependant, l’idée de transformer toute la place en un seul centre muséal avec un seul billet a prévalu. Il n’est donc pas surprenant que nous ayons placé la Piazza del Duomo en premier. C’est vraiment la toute première chose à faire à Florence, d’autant que le billet permet une bonne marge de flexibilité. En savoir plus : www.ilgrandemuseodelduomo.it
2 – Ponte Vecchio
L’un des ponts les plus célèbres du monde et certainement l’un des plus beaux. Il suffit de dire qu’il fut le seul de la ville à être épargné par les troupes allemandes en retraite en 1944. Après tout, c’est un pont qui en a vu beaucoup, ayant toujours dû faire face aux « caprices » de l’Arno. Et pas seulement la rivière. La famille de Médicis n’y est pas étrangère non plus : d’abord, avec Cosimo Ier, en favorisant la construction du « Corridoio Vasariano » (l’adjectif fait référence à l’architecte Giorgio Vasari, qui était au service de Cosimo Ier), une voie piétonne surélevée qui permettait de passer du Palazzo Vecchio, le cœur politique et administratif de la ville, au Palazzo Pitti, la demeure familiale, en contournant le peuple et ses « humeurs ». Puis, à une date ultérieure, avec Ferdinand Ier qui fit supprimer les beccai (bouchers) qui avaient une boutique sur le pont depuis des siècles, pour les remplacer par des orfèvres et d’autres métiers qui ne « sentaient pas mauvais ». Histoire mise à part, le Ponte Vecchio est l’une des plus belles cartes postales de Florence. Selon la plupart des gens, il est magnifique le soir, en raison de l’atmosphère romantique qui règne dans toute la zone.
3 – Palais Pitti et jardins de Boboli
La résidence historique des grands ducs de Toscane et le plus grand espace vert monumental de la ville. À l’intérieur du palais se trouvent plusieurs expositions : la galerie palatine et les appartements royaux ; la galerie d’art moderne ; le musée de l’argenterie ; le musée de la porcelaine et la galerie des costumes. Enfin, comme nous le disions, il y a les jardins de Boboli, qui, pour la quantité de ses paysages et de ses détails architecturaux, devraient être considérés comme un véritable musée, et dont la visite ne prend pas moins de trois heures. En résumé, la visite du Palazzo Pitti prend un certain temps, mais elle est aussi bonne, sinon meilleure, que celle des autres lieux décrits jusqu’ici, et constitue un élément essentiel des vacances à Florence. Ouvert tous les jours sauf le 1er et le dernier lundi du mois, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Horaire
Novembre à février 8h15 – 16h30
Mars 8.15 – 17.30
Avril-mai et septembre-octobre 8 h 15 – 18 h 30.
Juin à août 8h15 – 19h30
Ticket
Plein tarif 7,00 €uro (à l’occasion d’expositions temporaires 10,00 €uro)
Billet à prix réduit 3,50 €uro (pendant les expositions temporaires 7,00 €uro)
4 – Musée du Palazzo Vecchio
Depuis plus de sept cents ans, le Palazzo Vecchio est le cœur du pouvoir civil à Florence. Il abrite toujours plusieurs bureaux municipaux, dont celui du premier citoyen, tandis que les autres pièces sont utilisées comme musée. Le musée fait partie du réseau de musées civiques de la ville et est également présenté en avant-première sur Google Art Project. Plus de 100 images en haute résolution représentant l’ensemble du parcours du musée. Les images choisies comprennent les peintures du Salone dei Cinquecento, les cartes de la Sala delle Carte Geografiche, la chapelle de la duchesse Eleonora di Toledo et la Sala delle Udienze. En bref, une visite virtuelle préparatoire à la visite réelle. Mais même de l’extérieur, le Palazzo Vecchio mérite une visite. C’est l’un des exemples les plus admirables de l’architecture civile du XIVe siècle, surmonté de la majestueuse Tour d’Arnolfo, qui peut être visitée moyennant un supplément en même temps que le musée. Une curiosité. En 2010, les fouilles archéologiques du sous-sol du Palazzo ont été achevées. De nombreuses traces et artefacts d’un théâtre romain préexistant, construit approximativement entre le premier et le deuxième siècle de notre ère, ont été découverts. Ces fouilles font également partie de la visite du musée. Pour plus d’informations sur les heures d’ouverture, le prix des billets et les moyens d’accès : museicivicifiorentini.comune.fi.it/palazzovecchio/informazioni.html
5 – Galerie Uffizi
Léonard, Cimabue, Caravaggio, Giotto, Raphaël, Mantegna, Titien, Parmigianino, Rembrandt, Botticelli, etc. Non, il ne s’agit pas de la formation d’une équipe de football, mais seulement de la liste (non exhaustive) des artistes de la Galerie des Offices, qui est, avec les Musées du Vatican à Rome, le musée italien le plus visité au monde. Un bâtiment à la forme en U caractéristique qui attire chaque année environ 1,5 million de visiteurs des quatre coins du monde. C’est ici que vous trouverez la Vénus de Botticelli, le Bouclier à la tête de Méduse du Caravage et une splendide Annonciation de Léonard de Vinci, pour ne citer que quelques-unes des milliers d’œuvres exposées. En bref, c’est un lieu incontournable qui vaut bien la longue file d’attente pour y entrer.
Heures d’ouverture
>> Mardi-Samedi 8.15h-18.50h – Entrée toutes les 15 minutes
>> Dimanche 8.15/17.00 – Entrée toutes les 15 minutes
Fermé les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Ticket
Plein tarif 8,00 €uro (12,50 €uro à l’occasion d’expositions temporaires)
Billet à prix réduit 4,00 €uro (6,25 €uro à l’occasion d’expositions temporaires)
6 – Galerie de l’Académie
Tout comme la galerie des Offices, la galerie de l’Accademia à Florence abrite des chefs-d’œuvre inestimables de grands artistes tels que Botticelli, Ghirlandaio, Pontorno et d’autres encore, mais la plupart des visiteurs entrent pour admirer le célèbre David de Michel-Ange, une statue de plus de 5 mètres de pur marbre de Carrare qui a toujours incarné l’idéal universel de grâce et de beauté. Il est vrai qu’il existe deux autres copies du David dans la ville : l’une sur la Piazza della Signoria, où se trouvait l’original ; l’autre, en bronze, sur la Piazza Michelangelo. Mais c’est ici, dans la Via Ricasoli, que des centaines de milliers de visiteurs affluent chaque année pour admirer de près ce chef-d’œuvre de l’art de la Renaissance. Le David n’est pas la seule sculpture de Michel-Ange dans la galerie de l’Accademia. On y trouve quatre des six « Prisons » exécutées pour le tombeau du pape Jules II et le « Saint Matthieu », une sculpture inachevée qui devait être placée sous le dôme de la cathédrale de Florence. En résumé, ce qui a déjà été écrit sur les Offices s’applique à la galerie de l’Accademia : l’émerveillement de ce qui vous attend mérite la patience requise pour y entrer. Vous ne le regretterez pas !
Horaire
>> Mardi-dimanche 8h15-18h50
Fermé les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Ticket
Plein tarif 6,50 €uro (11,00 €uro en cas d’exposition temporaire)
Concessions 4,00 €uro (5,50 €uro en cas d’expositions temporaires)
7 – Basilique de Santa Maria Novella
Dans de nombreux articles proposant les 10 meilleures choses à faire et à voir à Florence, la basilique de Santa Maria Novella n’est pas mentionnée, ce qui est à la fois une honte et une grave erreur. Il suffit de mentionner le Crucifix peint par Giotto, le Crucifix en bois sculpté par Brunelleschi et surtout la Trinité de Masaccio (dans la troisième travée de la nef gauche) pour se rendre compte de l’importance historique, artistique et culturelle de cette église construite au XIIIe siècle par les frères dominicains. Mais il y a beaucoup plus à voir, à commencer par la façade extérieure, l’une des œuvres les plus importantes de la Renaissance florentine, jusqu’aux chapelles Strozzi et Tornabuoni, sans oublier le musée et le Chiostro Grande, ce dernier pouvant être visité lors d’ouvertures spéciales. En résumé, la basilique Santa Maria Novella constitue un chapitre important de l’histoire de Florence et mérite donc d’être visitée.
8 – Musée de la maison de Dante
Bien qu’elle ait été inscrite au patrimoine de la ville en 1865, six cents ans après la naissance de l’auteur de la « Divine Comédie », la restauration effective de la maison de Dante Alighieri n’a eu lieu que plusieurs années plus tard. Pour être précis, en 1911, année où la municipalité a confié la reconstruction du bâtiment à l’architecte Giuseppe Castellucci (1863 -1939), l’un des plus grands interprètes du style néo-gothique en Toscane. Aujourd’hui, la maison qui a appartenu à Dante Alighieri est un musée de trois étages retraçant l’art, la politique et la culture de la Florence médiévale. La ville dans laquelle vivait le poète était une ville riche, mais qui était aussi le théâtre de nombreux conflits.
Le musée, situé au numéro 1 de la Via Santa Margherita, a les heures d’ouverture suivantes :
Hiver (1er octobre – 31 mars)
>> Du mardi au dimanche, de 10 h à 17 h.
Été (1er avril – 30 septembre)
>> Tous les jours de 10 h à 18 h.
9 – Florence avec des enfants
Il ne sert à rien de tourner autour du pot. Ceux qui décident de venir en vacances à Florence avec de jeunes enfants doivent tenir compte du fait qu’ils ne pourront pas tout voir. Cependant, en les impliquant, peut-être en jouant avec eux, vous pouvez réaliser une grande partie de ce que vous avez entrepris. Par exemple, vous pouvez transformer l’ascension du Dôme du Dôme (463 marches sic !) en une sorte de course, ou jouer à cache-cache (avec toute la prudence requise) dans les jardins de Boboli. Outre leur capacité de persuasion, ils doivent également être divertis. Depuis des années, le Palazzo Vecchio accueille des ateliers interactifs, des laboratoires théâtraux et des visites spécifiquement destinées aux écoles et aux familles avec enfants. Un véritable musée des enfants, auquel il faut ajouter les salles de jeux gérées directement par la municipalité (cliquez ici). Il suffit de s’organiser en temps utile pour que tout se passe bien.
10 – Piazzale Michelangelo
Il en va de même pour la Piazzale Michelangelo et la Piazza del Duomo. Il s’agit de l’un de ces endroits où « si vous ne l’avez pas vu, vous n’avez pas vu Florence ». C’est le point de vue panoramique le plus célèbre de la ville, un must pour les touristes comme pour les résidents. La place et la loggia (aujourd’hui un restaurant exclusif mais qui était destiné à accueillir les œuvres de Michel-Ange) ont été conçues par l’architecte Giuseppe Poggi dans le cadre d’un plan plus vaste de restructuration de la ville qui a débuté dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les Lungarni, les Viali di Circonvallazione et le Viale dei Colli sont des chapitres de ce projet d’urbanisme révolutionnaire connu sous le nom de « Restauration florentine ». Ce réaménagement était nécessaire pour élever Florence au rang de capitale de l’Italie, ce qu’elle devint effectivement, mais pour quelques années. La vue s’étend sur tout le centre historique de la ville jusqu’aux collines opposées de Fiesole et Settignano. On trouve également sur place une copie en bronze de David (une autre se trouve sur la Piazza della Signoria, tandis que l’original se trouve à la Galleria dell’Accademia). Vous pouvez vous y rendre en voiture (il y a un parking sur le côté), ou avec la ligne 12 du service de transport public local. Vous pouvez également remonter la « Rampe del Poggi » depuis la place du même nom dans le quartier de San Niccolò.
11 – Les collines de Florence
Il y a des endroits où le trekking est un stimulant permanent de la réflexion. Les collines autour de Florence en font partie. On y trouve non seulement des paysages de vignobles et d’oliveraies à perte de vue, mais aussi des villas, des musées, des fouilles archéologiques, des églises, des couvents, des places et, bien sûr, des vues à couper le souffle. Comme celle d’Ontignano, un petit hameau de la commune de Fiesole, ou celle de Troghi, un hameau de la commune de Rignano sull’Arno. Bref, il est même superflu de le mentionner, mais malheur à vous si vous oubliez votre appareil photo. C’est vrai pour la ville, et encore plus pour tout ce qui l’entoure. Marvel !
12 – Quoi manger ?
Des cantuccini au pappa al pomodoro, de la ribollita au lampredotto. Sans oublier, bien sûr, Sa Majesté la Fiorentina, le steak de Chianina, mondialement connu. En bref, tout le monde est heureux à Florence : les végétariens et les carnivores, sans oublier les buveurs de Chianti. Au fil du temps, cependant, comme d’autres villes touristiques, Florence est devenue prisonnière de sa tradition culinaire. Certains l’ont même placée parmi les villes où le risque de déception gastronomique est le plus élevé. C’est pourquoi il faut faire très attention aux « pièges à touristes », ces restaurants qui spéculent sur la typicité de la nourriture florentine et proposent des produits médiocres, voire de mauvaise qualité. Le conseil est de sonder le terrain au préalable, de s’informer, de lire et de choisir le restaurant qui vous convient le mieux, pas forcément en centre-ville. Si vous êtes de ceux qui considèrent que la nourriture est un aspect fondamental des vacances, vous ne regretterez pas d’avoir à utiliser les transports publics ou à parcourir quelques kilomètres supplémentaires.