Si vous recherchez des vacances totalement relaxantes, sans amusement sauvage, discothèques, villages de vacances, méga-hôtels, etc., alors Samos (ou Samos) est l’endroit qu’il vous faut. Sur cette île de l’est de la mer Égée, à quelques encablures de la Turquie, les rythmes sont encore principalement basés sur l’agriculture et la pêche, qui restent très importantes dans l’économie locale. Parallèlement au tourisme, l’agriculture joue un rôle important : la viticulture et l’oléiculture sont cruciales pour les revenus locaux. Encore plus après la crise qui met à mal l’ensemble de la Grèce depuis 2011. Il faut dire que les tensions sociales sur les îles ne sont pas les mêmes qu’à Athènes et que, dans ce cas précis, l’agriculture a encore renforcé les liens communautaires. En d’autres termes, le jardin familial, ainsi que la vigne, permettent aux habitants de Samos de s’en sortir, en s’entraidant si nécessaire. Ceci est particulièrement apprécié par les touristes qui, comme nous l’avons dit au début, choisissent l’île également pour sa frugalité. De toute évidence, il y a beaucoup à voir et à apprendre : archéologie, belles plages et divers sentiers de randonnée – les attractions ne manquent pas à Samos. Voici les principaux points d’intérêt de l’île. Bonne lecture. (Sur la couverture : Kokkári).
1 – Vathý
Notre récit de Samos commence par la capitale Vathý (ou ville de Samos), un peu plus de 8000 habitants, située au nord-est de l’île. Bien qu’elle soit la ville la plus importante, Vathý n’est pas la principale station touristique. Au contraire, ceux qui décident de séjourner ici le font presque toujours en raison des tarifs hôteliers plus abordables par rapport au reste du territoire. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de vie sociale et nocturne. Les bars, les clubs et les restaurants ne manquent pas, notamment le long de la promenade qui va de l’embarcadère des ferries à la place principale. Cependant, les attractions sont principalement culturelles et historiques. La vieille partie (Ano Vathý), par exemple, offre des témoignages significatifs de l’architecture ancienne de l’île. On a presque l’impression d’être dans un village du XIXe siècle, composé de maisons, de fontaines publiques et d’églises. En ce qui concerne les églises, la paroisse de St Spiridon, qui est également le saint patron de Corfou, mérite une visite. Enfin, il y a le musée archéologique, qui abrite de nombreuses pièces provenant des zones d’Heraion et de Pythagoreion, les principaux sites archéologiques de l’île. En bref, Vathý est un lieu incontournable si vous voulez connaître le genius loci de Samos, ce mélange unique d’ancien et de moderne qui rend la Grèce et ses îles si fascinantes.
2 – Pythagório
Après Vathý vient Pythagório. Comme vous pouvez facilement le deviner, l’endroit porte le nom de Pythagore, le mathématicien et philosophe originaire de l’île. Une statue située devant la jetée des pêcheurs commémore son illustre ancêtre, l’inventeur d’un théorème très important qui est encore étudié dans le monde entier. La statue de Pythagore, ainsi que le port (derrière lequel se trouvent des bars, des cafés et des boutiques), sont deux des principaux points d’intérêt de la ville. En effet, Pythagório, bien que ne comptant que 1300 habitants, est la première destination touristique de Samos. Il y a beaucoup de lits, bien que, comme mentionné au début, il n’y ait pas de grands hôtels. Au contraire, il existe un large éventail d’hébergements pour répondre aux besoins les plus divers des visiteurs, en fonction, bien sûr, du budget disponible. Il y a également un musée archéologique, qui peut être visité en combinaison avec le château de Loghotetis et le monastère de Panagia Spiliani. La première est une forteresse défensive située à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer et à proximité du centre de la vieille ville. Il a été construit en 1822 par le chef des rebelles samiens dans la guerre de libération des Turcs. Panagia Spiliani, quant à elle, est un petit monastère dont l’église est partagée par les religions catholique et orthodoxe. Non loin de là se trouve une charmante grotte naturelle, qui a également été utilisée pendant des siècles comme lieu de culte. La Panagia Spiliani est avant tout un lieu panoramique dont la vue embrasse la ville, la mer et l’aéroport de Samos, qui se trouve à seulement 4 kilomètres de la ville. Et ce n’est pas tout, car il manque l’aqueduc d’Eupalino, un ouvrage d’ingénierie datant de 550 avant J.-C. qui a résolu le problème du manque d’eau par rapport au développement urbain de la région. Cet aqueduc, entièrement excavé dans la colline de Kastelli (où se trouve le château de Loghotetis), a été construit selon les techniques les plus modernes pour l’époque. Par exemple, afin d’acheminer l’eau d’une source située à l’extérieur des murs de la ville, plus de 4 000 tuyaux en argile ont dû être insérés dans le tunnel (l’aqueduc d’Eupalinus ne peut pas toujours être visité, veuillez vérifier sur le site s’il est ouvert).
3 – Heraion
À environ 10 km au sud de Pythagório se trouve le village d’Ireón. Jusqu’à il y a quelques décennies, Ireón n’était rien de plus qu’un petit village de pêcheurs utilisé par les habitants comme base pour leurs activités quotidiennes (du raccommodage des filets au stockage de l’huile et des olives), pour ensuite se retirer à l’intérieur des terres où ils avaient leurs maisons. Depuis les années 1980, cependant, la zone a connu un développement touristique considérable, avec l’implantation de diverses activités commerciales (trattorias, bars, restaurants) principalement près de la plage. Cependant, la fortune de la région ne se résume pas à son charmant front de mer. Sans oublier le site archéologique d’Héraion, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un temple ionique dédié à la déesse Héra. La première fondation remonterait au VIIIe siècle avant J.-C., mais c’est deux siècles plus tard, coïncidant avec l’apogée de Samos, que ce lieu de culte a pris sa première apparence spectaculaire avec la construction d’un péristyle de plus de 100 colonnes. Le monument sacré a été construit par Rhoicos et Theodoros, deux architectes de Samos, qui ont recouvert le temple de poutres et d’un toit en bois. Cependant, un incendie a détruit l’œuvre, obligeant le tyran Polycrate à entreprendre un nouveau projet, encore plus gigantesque. Cependant, le projet n’a jamais été achevé et aujourd’hui, des milliers d’années plus tard, il ne reste que des ruines. Parmi elles, un pilier vertical d’environ 10 mètres (kolónna), point de départ d’une visite archéologique du site. Malgré tout, il existe de nombreuses traces qui se sont avérées utiles pour comprendre l’évolution de l’architecture classique. D’où la protection de l’UNESCO qui a été accordée à la galerie d’Eupalinus. A voir absolument !
4 – Samiopoúla
L’île de Samiopoúla est un élément incontournable des vacances à Samos. Elle est située à environ un kilomètre au sud de l’île mère (administrativement, elle fait partie de la municipalité de Spatharéi) et est facilement accessible depuis Pythagorio. Il y a deux possibilités : ceux qui restent toute la journée, profitant de l’occasion pour connaître ce petit bout de terre (il y a aussi une petite église, Agia Pelagia), et ceux qui s’arrêtent juste le temps d’une baignade et reviennent ensuite à bord des bateaux qui font la navette jusqu’à la station. L’eau cristalline, la vue sur le littoral turc et l’arrière-plan rapproché de Samos en font une excursion fascinante. À ne pas manquer !
5 – Excursion au Mont Kerkis
Comme mentionné ci-dessus, Samos est un paradis pour les trekkeurs. Il existe de nombreux sentiers de randonnée, mais ils ne sont malheureusement pas tous correctement balisés. Cependant, il y en a un qui fascine les touristes verts plus que tout autre. Nous parlons du chemin qui, depuis Votsalakia, une station touristique située au sud de l’île, mène au sommet du mont Kerkis, à 1433 mètres d’altitude. Ou plutôt, elle mène au sommet de Vigla, le point culminant de cette chaîne de montagnes qui domine le côté ouest de Samos. La randonnée elle-même n’est pas très difficile et, d’ailleurs, si vous le souhaitez, la première partie de l’itinéraire (de Votsalakia au monastère d’Evangelistrias) peut également être effectuée en voiture ou en scooter. Du monastère, vous continuez jusqu’à la petite église de Profitis Ilias et de là, finalement, vous atteignez le sommet de Vigla marqué par une croix. Trois conseils sont à suivre : le premier, qui va de soi, est d’aborder une telle excursion avec un équipement adéquat (vêtements superposés, matériel respirant, casquette, réserve d’eau, chaussures techniques) ; le deuxième est d’apporter son appareil photo ; et le troisième est de s’en remettre à des guides locaux expérimentés. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site www.samosoutdoors.com. Faites-le !
6 – Karlóvassi
Karlóvassi est la deuxième plus grande ville de l’île après Vathý. Comme Vathý, elle a toutefois conservé son authenticité. Il faut dire que la partie occidentale de Samos est beaucoup plus sauvage que le reste de l’île. Les habitations sont éparpillées, continuellement interrompues par les falaises et le maquis. Karlóvassi ne fait pas exception. Divisée en cinq quartiers (Paleó Karlóvassi, Meséo Karlovassi, Néo Karlóvassi, Órmous Karlvássou, Limáni), elle n’est pas très touristique, à l’exception des quartiers Paleó Karlóvassi et Limáni. La première coïncide avec la partie ancienne de la ville. La première est la partie ancienne de la ville, d’où l’intérêt du tourisme, lié à la possibilité de vivre l’atmosphère typique des villages des îles grecques. Limáni, en revanche, est situé près de la zone portuaire et est le quartier dans lequel se concentrent la plupart des installations hôtelières de la ville. À environ deux kilomètres à l’ouest du port se trouve la plage de Potámi, à partir de laquelle il est possible d’accéder à l’un des plus beaux coins de l’île : les cascades de Potámi, dont nous parlerons plus en détail dans la section suivante.
7 – Chutes d’eau de Potámi
Les chutes d’eau de Potámi sont incontournables lors d’un voyage à Samos. Elles sont situées au bout d’un sentier derrière la plage du même nom (voir photo), bien qu’à partir d’un certain point, il faille plonger dans l’eau jusqu’aux hanches pour atteindre les véritables chutes. En réalité, ce n’est qu’une chute de deux mètres qui se termine dans un petit lac où il fait bon se baigner. Surtout en été, lorsque le temps devient chaud sur la plage, alors que sur le chemin derrière vous, la température est beaucoup plus fraîche, à la fois en raison de la présence des arbres et, surtout, en raison de la température plus fraîche du ruisseau. Il est clair que cet itinéraire ne convient pas à tout le monde. Il est conseillé à ceux qui ne souhaitent pas s’immerger dans les chutes d’eau de ne pas poursuivre le chemin, même s’il ne présente pas de difficultés majeures.
8 – Manolátes
À 16 kilomètres de Karlóvassi et à 12 de Kokkári (voir point suivant) se trouve Manolátes, qui compte un peu plus d’une centaine d’habitants sur les pentes du mont Ambelos, la deuxième plus grande montagne de l’île après Kerkis. Manolátes est l’exemple même du village grec traditionnel. Vieilles maisons ; balcons fleuris ; rues étroites ; végétation et vues tout autour. La vue est vraiment stupéfiante, elle s’étend jusqu’à la côte de la Turquie dans un cadre enchanteur dominé par le bleu de la mer et du ciel et le vert du maquis méditerranéen. À côté de cela, il y a des hectares et des hectares de vignobles, qui restent la principale ressource économique de la région. Surtout en été, le nombre de touristes qui viennent dans la région est vraiment remarquable. Il y a aussi ceux qui logent dans les quelques hébergements disponibles, mais la plupart des visiteurs atteignent et quittent le village dans la journée. A voir absolument !
9 – Kokkari
Nous avons dit dès le début que Samos est la destination idéale pour ceux qui recherchent des vacances simples et relaxantes. Kokkari, une petite ville située au nord de l’île, résume parfaitement ces deux caractéristiques. Kokkari est un ancien village de pêcheurs qui s’est converti au tourisme mais n’a pas perdu son identité historique. Les petits bateaux de pêche continuent à émerger du port, et les maisons ont conservé leur caractère méditerranéen intact, sans aucune concession à des formes architecturales plus élaborées et/ou géantes. En bref, le quartier est resté à taille humaine, moins animé que Pythagório, Vathý et Karlóvassy, et donc idéal pour ceux qui ne recherchent que la mer et de courtes promenades. Si vous recherchez des promenades plus longues, il vous suffit d’emprunter les sentiers derrière Kokkari sur les pentes d’Ambelos. Ici aussi, le paysage est dominé par les forêts de pins, les oliveraies et les vignobles. Magique !
10 – Les plages de Samos
Quand on parle des plages de Samos, on part du principe que la mer est partout limpide. Par conséquent, ce qui fait la différence, c’est le degré d’isolement que vous souhaitez avoir et, même de ce point de vue, vous avez l’embarras du choix. Cependant, les plages les plus célèbres de l’île sont celles du côté nord. Il y a les deux baies de Seitáni (Mikró et Megálo) que l’on peut rejoindre en bateau depuis Karlóvassi ; un peu plus haut, Potámi, dont nous avons parlé à propos des chutes d’eau du même nom qui se trouvent derrière la plage ; et puis il y a le triptyque représenté par les plages de Tsamboú, Tsamanadoú et Lemonákia, en continuant jusqu’à la plage de Kokkari qui mérite aussi une halte (il y a un centre équipé pour les sports de planche à voile et de voile). Sur le côté est se trouvent Mourtiá, Possidonio et Klima. Ce dernier est particulièrement apprécié des habitants, notamment de ceux qui vivent dans la capitale Vathý. Si vous cherchez une plage adaptée aux enfants, il y a un nom au-dessus de tous les autres : Psilí Ámmos. Nous ne sommes pas loin de Klima et en plus d’avoir un fond marin en pente douce, cette plage est facilement accessible en voiture ou en scooter. C’est pourquoi, cependant, il est presque toujours bondé pendant la période estivale. Sachez toutefois qu’il existe une autre plage sur le côté ouest de Psilí Ámmos, non loin de Votsalakia, point de départ de la randonnée vers Kerkis. Enfin, nous vous recommandons Limniónas, une plage de sable également située non loin de Votsalakia.
11 – Voyage à Patmos
De nombreux touristes en vacances à Samos se rendent à Patmos, « l’île de l’Apocalypse ». Les liaisons depuis Pythagório sont assez fréquentes, surtout pendant la période estivale, et une fois que vous aurez mis le pied dans le port de Patmos, vous comprendrez immédiatement pourquoi. En fait, l’île est un véritable joyau architectural, dont le style est très proche de celui des plus célèbres Santorin et Mykonos. Le territoire est divisé en trois parties : Skala, le centre habité autour de la zone portuaire ; Chora (ou Hora), le centre antique ; et enfin le monastère de Saint-Jean, qui ressemble plus à une forteresse qu’à un lieu de culte. Il existe de nombreuses preuves religieuses qui tournent autour de la présence de St Jean l’Évangéliste. Jean a été exilé sur l’île par l’empereur Domitien et on dit que c’est pendant son séjour forcé qu’il a écrit l’Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament. Sur l’île se trouve une grotte (également appelée monastère) où, selon le mythe, Jean l’Évangéliste s’est reposé et a eu les visions qui constituent la base du manuscrit. En résumé, la dimension historico-religieuse et la dimension paysagère et environnementale sont les deux atouts du succès de Patmos en tant que destination touristique. Ce n’est pas un hasard si tous les sites mentionnés jusqu’à présent (Skala, Chora, le monastère de Saint-Jean et la grotte de l’Apocalypse) sont protégés par l’UNESCO. A voir absolument !
Ne portez pas de vêtements inappropriés lorsque vous visitez des églises, des musées et des villages.
Samos étant une station balnéaire populaire, les gens sont habitués à voir des touristes en maillot de bain et en tenue légère. Plus que toute autre chose, l’invitation à faire attention à ce que l’on porte ne s’applique qu’à certains endroits. Par exemple, les églises, les monastères, les musées et les villages de l’intérieur. Dans ce dernier cas surtout, il faut tenir compte des habitants, car les valeurs et les modes de vie sont encore traditionnels et donc plus sensibles aux attitudes jugées trop guillerettes.